ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Thierno D., 24 ans, Guinéen. Vit en France. Il est à tu et à toi avec les portraitistes de la place du Tertre, à Montmartre, près de laquelle il travaille. Dans la crêperie qui l’a embauché, avec sa toque et son tablier, son humour et toute l’assurance qui le caractérise, il amuse et séduit les chalands. Ce charme et cette vivacité d’esprit sont sa clé d’entrée dans la vie. Thierno n’a jamais pensé rester en Italie. Ce qui l’attirait, c’était l’Allemagne. A Berlin, où il arrive au cours de l’hiver 2016, il se déclare mineur. « C’était une période heureuse, j’étudiais », raconte-t-il. Mais il est baladé de centre en centre, envoyé à Wuppertal, à Duisbourg, puis Düsseldorf. La greffe ne prend finalement pas. Il part à l’été 2017 et échoue dans les campements de la porte de la Chapelle, dans le nord de Paris. Il reste deux semaines à la rue jusqu’à ce qu’il prenne attache avec Paris d’exil, une association qui aide notamment les mineurs isolés étrangers en les orientant vers des hébergements citoyens. « C’est là que ma chance a commencé, résume-t-il. - Au départ, c’est un canot parmi d’autres, secouru au petit matin du 1er août 2016 en Méditerranée centrale. A son bord, 118 hommes anonymes comme la « crise migratoire » en charrie des dizaines de milliers. Le photographe espagnol César Dezfuli les immortalise à bord du navire humanitaire Iuventa avant qu’ils ne soient débarqués par les gardes-côtes italiens dans le port sicilien de Pozzalo. Deux ans plus tard, il entreprend de retrouver leur trace. - Photos : César Dezfuli (@dezfuli) - Textes : Julia Pascual #Passengers - Retrouvez notre enquête en cliquant notre lien en bio」6月11日 17時16分