ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 6月17日 02時34分
On ne naît pas « Thomas Dutronc », on le devient. Tout « fils de » qu’il soit, rejeton bien-aimé de deux artistes très populaires (Françoise Hardy et Jacques Dutronc), beau gosse, drôle, si profondément aimable que ça en serait suspect, né avec un médiator en argent sous la langue, le citoyen Thomas Dutronc aura souqué ferme pour devenir pas à pas, sans passe-droit, sans brûler les étapes, l’excellent guitariste que les musiciens reconnaissent, et le chanteur malgré lui plutôt tardif à 34 ans : premier à s’étonner du succès de Comme un Manouche sans guitare, son premier album (2007).
La longue marche, il l’aura accomplie humblement. Par conviction et pour l’amour de Django. Sans sauter les étapes. Après vie gracieuse et sévère remise en cause personnelle. Doué, sans doute, mais comme dit Brassens (une de ses mille et trois références), « … sans technique, un don n’est rien qu’une sale manie… »
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Thomas Dutronc, le 12 juin, chez lui à Paris. Photo : Jean-François Robert (@jean_francoisrobert) / Modds (@modds.photo) #PourLeMonde
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2020/6/17
