ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Se sentent-ils un peu chez eux, loin de chez eux, ces tirailleurs enterrés dans ce cimetière militaire étonnant ? A Chasselay (Rhône), 2 700 habitants, le « Tata » (« enceinte sacrée », en wolof) tente de garder enclose la mémoire de soldats noirs massacrés par l’armée allemande, les 19 et 20 juin 1940. Il y a quatre-vingts ans, ces tirailleurs avaient fait un bon bout de chemin depuis leur continent jusqu’à ce coin de France pour y laisser leur peau. Car leur destin s’est bien résumé à cela : une histoire de peau.⁣ Ces tirailleurs coloniaux, génériquement appelés « sénégalais », venaient majoritairement de ce pays, mais aussi du Mali, de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Gabon, là où la terre rougeoie pour de vrai. Ils appartenaient à toutes les ethnies de la région, peuls, bambaras ou malinké. Une brève recherche dans les archives militaires permet de découvrir que Gora Badiane, tué à 25 ans, venait de Djithiar ; Diallo Amadou, 31 ans, de Magana ; Kandjé Ibrahima, 21 ans, de Kaolack ; Bakary Goudiaby, 23 ans, de « Djimondé - subdivision de Bignona - Cercle de Ziguinchor ». Ceux-là sont les plus chanceux : au moins ont-ils un nom, un prénom, à l’ordre et à l’orthographe erratiques ; c’est déjà le début d’une reconnaissance et d’une histoire. Une cinquantaine d’autres tombes sont condamnées, elles, à l’anonymat, frappées de la mention « inconnu ».⁣ -⁣ 1 : Le 20 juin 1940, des tirailleurs sénégalais ont été conduits par l'armée allemande à l'écart de Chasselay (Rhône), avant d'être exécutés. La scène a été photographiée par un soldat allemand. Photo : Baptiste Garin⁣ 2 : Le « Tata » de Chasselay, où sont enterrés les 196 victimes des massacres des 19 et 20 juin 1940, au nord de Lyon. Photo : Bruno Amsellem (@brunoamsellem) / Divergence (@divergenceimages) #PourLeMonde⁣ -⁣ #Tirailleurs #Histoire」6月17日 1時51分 - lemondefr

ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 6月17日 01時51分


Se sentent-ils un peu chez eux, loin de chez eux, ces tirailleurs enterrés dans ce cimetière militaire étonnant ? A Chasselay (Rhône), 2 700 habitants, le « Tata » (« enceinte sacrée », en wolof) tente de garder enclose la mémoire de soldats noirs massacrés par l’armée allemande, les 19 et 20 juin 1940. Il y a quatre-vingts ans, ces tirailleurs avaient fait un bon bout de chemin depuis leur continent jusqu’à ce coin de France pour y laisser leur peau. Car leur destin s’est bien résumé à cela : une histoire de peau.⁣
Ces tirailleurs coloniaux, génériquement appelés « sénégalais », venaient majoritairement de ce pays, mais aussi du Mali, de Guinée, de Côte d’Ivoire, du Gabon, là où la terre rougeoie pour de vrai. Ils appartenaient à toutes les ethnies de la région, peuls, bambaras ou malinké. Une brève recherche dans les archives militaires permet de découvrir que Gora Badiane, tué à 25 ans, venait de Djithiar ; Diallo Amadou, 31 ans, de Magana ; Kandjé Ibrahima, 21 ans, de Kaolack ; Bakary Goudiaby, 23 ans, de « Djimondé - subdivision de Bignona - Cercle de Ziguinchor ». Ceux-là sont les plus chanceux : au moins ont-ils un nom, un prénom, à l’ordre et à l’orthographe erratiques ; c’est déjà le début d’une reconnaissance et d’une histoire. Une cinquantaine d’autres tombes sont condamnées, elles, à l’anonymat, frappées de la mention « inconnu ».⁣
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1 : Le 20 juin 1940, des tirailleurs sénégalais ont été conduits par l'armée allemande à l'écart de Chasselay (Rhône), avant d'être exécutés. La scène a été photographiée par un soldat allemand. Photo : Baptiste Garin⁣
2 : Le « Tata » de Chasselay, où sont enterrés les 196 victimes des massacres des 19 et 20 juin 1940, au nord de Lyon. Photo : Bruno Amsellem (@brunoamsellem) / Divergence (@divergenceimages) #PourLeMonde⁣
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2020/6/17

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