ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Sheila Gasmi, médecin urgentiste chef d’unité des urgences de l'hôpital Avicenne, à Bobigny (Seine-Saint-Denis), essaye de transférer un patient dans un service, le 10 juin.⁣ ⁣ Elle ne le dit pas trop fort parce que son hôpital a vécu les mêmes drames qu’ailleurs, mais Sheila Gasmi regretterait presque le temps du Covid-19 : « Pendant cette période, on a retrouvé notre âme d’urgentistes. » Depuis dix ans, elle exerce comme médecin aux urgences de l’hôpital Avicenne, et ne s’était jamais sentie aussi utile. « On a renoué avec notre cœur de métier : la gestion de crise. Pour une fois, on a eu l’impression de faire notre travail. »⁣ ⁣ Et maintenant ? Dans sa main, les dossiers des patients venus aux urgences ce mercredi 10 juin, avec leur motif d’admission. Sheila Gasmi lit : « Bourdonnement de l’oreille depuis quatre semaines, dorsalgie, œil rouge, constipation sans gaz depuis une semaine (déjà venu pour ce motif le 6 juin), douleurs abdominales et vomissements depuis une semaine, abcès fesse depuis trois semaines, plaie index gauche, ivresse… » Un dernier : « Retard de règles. Elle, je lui ai dit : “C’est pas possible. Vous allez chez Carrefour et vous achetez un test de grossesse.” »⁣ ⁣ Misère, « bobologie », engorgement… Le retour à la normale est difficile pour les urgentistes, à la croisée des problèmes entre médecine de ville et hôpitaux.⁣ -⁣ Photo : @juliebalague #PourLeMonde⁣ -⁣ #France #Hopital #Covid19」6月16日 2時41分