ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Pour le Kremlin, il s’agira d’un rappel : dans l’entreprise de démolition de l’opposition qu’il a engagée, le pouvoir russe devra compter avec la rue. Samedi 23 janvier, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues des villes russes pour exiger la libération de l’opposant Alexeï Navalny, arrêté le 17 janvier à son retour d’Allemagne, cinq mois après son empoisonnement en Sibérie.⁣⁣ A Moscou, la manifestation était loin de ressembler à la marée humaine espérée par l’opposition, mais elle restera comme le rassemblement non autorisé le plus important de ces vingt dernières années. L’Agence France-Presse estimait la foule dans la capitale à 20 000 personnes (et autant à Saint-Pétersbourg), Reuters à 40 000. La police donnait un chiffre de 4 000. Le Compteur blanc, une ONG indépendante spécialisée dans le comptage des manifestants, donnait, de son côté, une estimation entre 18 000 et 35 000. Ces écarts s’expliquent par la forme chaotique qu’a prise la manifestation. La foule compacte de la place Pouchkine, coincée entre les cordons des forces de sécurité, a rapidement débordé dans les rues adjacentes. Privée de leaders et harcelée par la police, elle a déambulé dans une portion importante du centre de la capitale.⁣⁣ -⁣⁣ 1 : Dans le cortège, Valentina Abdulina, retraitée de 62 ans, manifeste pour la première fois de sa vie⁣⁣ 2 : Evdokia, 19 ans, est artiste et manifeste pour « la liberté d’expression en politique »⁣⁣ 3 : Katya Kireeva, 20 ans, serveuse, est venue après avoir visionné le documentaire sur le « palais de Poutine » diffusé par l’équipe de Navalny⁣⁣ 4 : Yelena et Yelena, 67 ans chacune et retraitées, craignent d’être arrêtées et le « régime policier » en général⁣ 5 : Vyacheslav Shimansky, 47 ans, musicien, craint un "retour aux années de la répression stalinienne »⁣.⁣ -⁣⁣ Photos : Emile Ducke (@emileducke) #PourLeMonde⁣⁣ -⁣⁣ #Russie #Navalny #politique」1月26日 0時30分