ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「En périphérie de Chabwa, dans le Sud désertique du Yémen, des lambeaux de plastique s’accrochent à des tombes sommaires, huit tas de pierres hérissés de branches épineuses. Ce cimetière, Ahmad Dabissi l’a fait creuser pour ses « clients » malchanceux, en contrebas d’un immense plateau de roche calcaire, à l’écart de la grande route qui file au loin, vers le port d’Aden.⁣ A 29 ans, M. Dabissi est un passeur important. Chaque année, il fait embarquer des milliers de migrants, venus de la Corne de l’Afrique, au port somalien de Bossasso. Ils passent d’un continent à l’autre, à travers le golfe d’Aden, et tentent de traverser le Yémen en guerre pour atteindre l’Eden : l’Arabie saoudite voisine.⁣ D’après un décompte partiel de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 139 000 personnes avaient emprunté cette route en 2019. Près de 90 % viennent d’Ethiopie, un Etat soumis à de multiples conflits régionaux. Mais, en 2020, ce flux s’est presque tari : le nombre de voyageurs est tombé à 37 000. Frontières et points de contrôle ont été bouclés à cause de la pandémie de Covid-19. Les diverses autorités du Yémen, en proie à une guerre civile depuis 2015, accusent les migrants de colporter la maladie. Cela fait d’eux des suspects et des cibles.⁣ -⁣ 1 : Zahra Ahmed, une éthiopienne de 23 ans, dans une pièce qu’elle loue à un passeur dans un bâtiment qui abrite des migrants à Ataq⁣ 2 : Un passeur dans le petit cimetière de pierres créé pour les migrants tués, près d’Ataq, le 16 novembre 2020⁣ 3 : Des migrants africains sur la route entre la côte sud du Yémen et la ville d’Ataq, le 13 novembre 2020⁣ 4 : Exilés éthiopiens à Ataq, le 16 novembre 2020⁣ 5 : Tombes de migrants près de la ville de Chabwa, dans le sud du Yémen⁣ 6 : Mulugeta Alfera, migrant éthiopien, près d’Ataq⁣ 7 : Musttawanta est le « quartier des migrants »  à Ataq⁣ 8 : Trhass Gberbereges, 18 ans, et son frère Darghal, 26 ans, dans une pièce qu’ils louent avec d’autres migrants à un passeur, près d’Ataq⁣ -⁣ Photos : Sam Tarling (@sam7tarling) / Sana'a Centre⁣ -⁣ #migrants #Yemen #Ethiopie」1月15日 17時48分 - lemondefr

ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 1月15日 17時48分


En périphérie de Chabwa, dans le Sud désertique du Yémen, des lambeaux de plastique s’accrochent à des tombes sommaires, huit tas de pierres hérissés de branches épineuses. Ce cimetière, Ahmad Dabissi l’a fait creuser pour ses « clients » malchanceux, en contrebas d’un immense plateau de roche calcaire, à l’écart de la grande route qui file au loin, vers le port d’Aden.⁣
A 29 ans, M. Dabissi est un passeur important. Chaque année, il fait embarquer des milliers de migrants, venus de la Corne de l’Afrique, au port somalien de Bossasso. Ils passent d’un continent à l’autre, à travers le golfe d’Aden, et tentent de traverser le Yémen en guerre pour atteindre l’Eden : l’Arabie saoudite voisine.⁣
D’après un décompte partiel de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 139 000 personnes avaient emprunté cette route en 2019. Près de 90 % viennent d’Ethiopie, un Etat soumis à de multiples conflits régionaux. Mais, en 2020, ce flux s’est presque tari : le nombre de voyageurs est tombé à 37 000. Frontières et points de contrôle ont été bouclés à cause de la pandémie de Covid-19. Les diverses autorités du Yémen, en proie à une guerre civile depuis 2015, accusent les migrants de colporter la maladie. Cela fait d’eux des suspects et des cibles.⁣
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1 : Zahra Ahmed, une éthiopienne de 23 ans, dans une pièce qu’elle loue à un passeur dans un bâtiment qui abrite des migrants à Ataq⁣
2 : Un passeur dans le petit cimetière de pierres créé pour les migrants tués, près d’Ataq, le 16 novembre 2020⁣
3 : Des migrants africains sur la route entre la côte sud du Yémen et la ville d’Ataq, le 13 novembre 2020⁣
4 : Exilés éthiopiens à Ataq, le 16 novembre 2020⁣
5 : Tombes de migrants près de la ville de Chabwa, dans le sud du Yémen⁣
6 : Mulugeta Alfera, migrant éthiopien, près d’Ataq⁣
7 : Musttawanta est le « quartier des migrants » à Ataq⁣
8 : Trhass Gberbereges, 18 ans, et son frère Darghal, 26 ans, dans une pièce qu’ils louent avec d’autres migrants à un passeur, près d’Ataq⁣
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Photos : Sam Tarling (@sam7tarling) / Sana'a Centre⁣
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2021/1/15

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