ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 8月7日 23時37分
Le philosophe Bernard Stiegler est mort à l’âge de 68 ans, a annoncé jeudi 6 août le Collège international de philosophie. « Une voix singulière et forte, un penseur de la technique et du contemporain hors du commun, qui a cherché à inventer une nouvelle langue et de nouvelles subversions », salue l’institution dans un message publié sur Facebook.
Penseur engagé à gauche, qui prenait position contre les dérives libérales de la société, Bernard Stiegler a axé sa réflexion sur les enjeux des mutations – sociales, politiques, économiques, psychologiques – portées par le développement technologique. Il avait notamment analysé les risques que faisaient peser ces changements sur l’emploi traditionnel, prédisant sa disparition.
Né le 1er avril 1952 à Villebon-sur-Yvette (Essonne) d’une mère employée de banque et d’un père ingénieur à la télévision française, Bernard Stiegler a comme vécu plusieurs vies.
En 1968, il arrête ses cours de seconde au lycée pour rejoindre les barricades de la rue Gay-Lussac. Il adhère rapidement au Parti communiste, qu’il quittera en 1976, rejetant « le stalinisme imposé par Georges Marchais ».
Après 1968, il fait tous les métiers. Ouvrier agricole, il gère une exploitation dans le Lot-et-Garonne pendant deux ans jusqu’à la grande sécheresse de 1976.
Bernard Stiegler ouvre ensuite un bistrot musical à Toulouse, où il invite des musiciens de jazz.
Mais les finances du bistrot sont très tendues et il décide un jour de braquer une banque.
Il sera finalement arrêté par la police lors de son quatrième braquage puis condamné à cinq ans de prison. De 1978 à 1983, il profite de son incarcération pour s’inscrire à l’université de Toulouse et y suit des études de philosophie par correspondance.
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Bernard Stiegler le 18 juillet 2012.
Photo : Edouard Caupeil (@edouardcaupeil) / Pasco (@pascoandco)
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2020/8/7