ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 8月7日 19時00分

Né à Toulouse dans un milieu très modeste, Henri Martin avait cherché longtemps avant de trouver le domaine de Marquayrol, à Labastide-du-Vert, avec sa maison du XVIIe siècle aux curieuses toitures en forme de coffre.⁣
Une grosse demeure bourgeoise d’où, perché au-dessus du village comme un seigneur d’autrefois, il jouissait d’une large vue sur cette vallée dont il a si souvent représenté les contours.⁣
Plus qu’une simple demeure, c’est tout un environnement qu’Henri Martin a fait sien, tant cette vallée n’a pas tardé à devenir pour lui une source d’inspiration capitale, peut-être même une sorte de panorama intérieur.⁣
« Il était en osmose avec ces paysages, observe Claude Juskiewenski, auteure d’une thèse sur l’artiste (« Henri Martin, paysagiste et décorateur languedocien », 1974). A sa manière, il faisait poser la vallée du Vert ! » Non seulement les lieux, mais les gens, puisque des habitants de Labastide-du-Vert lui ont servi de modèles.⁣
Son recours au pointillisme lui vaut des accusations de plagiat, de la part de Signac notamment, mais rien d’assez grave pour l’arrêter, surtout depuis qu’il a découvert Labastide-du-Vert. C’est là, bien sûr, qu’il a peint Le Village de Labastide-du-Vert et son église, une huile sur toile conservée au musée de Cahors. Réalisée autour de 1920, cette œuvre montre ce qu’Henri Martin apercevait depuis la route menant du bourg à Marquayrol : un village niché dans la végétation, presque une image d’Epinal. Jusque-là, rien d’étonnant, mais si l’on observe aujourd’hui le paysage existant, l’impression d’intemporalité demeure, comme si le temps s’était arrêté.⁣
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1 : « Le Village de Labastide-du-Vert et son église » (1920), d’Henri Martin (1860-1943). Musée de Cahors.⁣
2 : Le point de vue d’Henri Martin sur Labastide, le 23 juin.⁣
Photos : Nelly Blaya - Florent Michel @11_h_45 #PourLeMonde⁣
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