ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Notre-Dame-de-Polsi, près de Reggio de Calabre, dans le sud de l’Italie, promet au visiteur la rédemption. « Tu descends à Polsi avec tes péchés et tu reviens neuf », ont coutume de dire les initiés. A en croire les plus dévots, la Vierge locale – aussi surnommée « la Reine de la montagne » – accomplit des miracles : elle donnerait des enfants aux femmes stériles, guérirait les infirmes, rendrait la parole aux muets.⁣ Mais d’autres histoires circulent à son sujet, étayées cette fois par des écoutes téléphoniques et des confessions de repentis. L’élite de la ‘Ndrangheta, la Mafia calabraise, a longtemps eu ses habitudes à Polsi. Au cours de « sommets » organisés secrètement dans ce refuge d’altitude, dont les dortoirs comportent environ 250 lits, les chefs de clan ont scellé des alliances, célébré des investitures et ordonné des châtiments.⁣ Les relations, complexes, entre les autorités vaticanes et les pouvoir mafieux ont plus d’un siècle d’âge. Chacun joua son rôle comme ciment social et politique à la suite de l’unité italienne, puis ils furent des alliés de circonstance contre le communisme, un duo oscillant entre connivence et concurrence, yeux fermés et mains tendues. Mais les temps changent. « La position de l’Eglise, en tant qu’institution, a évolué vers plus de fermeté et de cohérence », constate Rossella Merlino, chercheuse à l’université de Messine. Selon elle, le tournant date des années 1980, marquées par de multiples violences, notamment par les assassinats de membres du clergé. Après un long silence, le Vatican s’est enfin aligné sur la prise de conscience de la société civile.⁣ -⁣ 1-2-3-5 : A Notre-Dame-de-Polsi, en octobre 2020⁣ 4 : De gauche à droite : Paolo Canceli, directeur des relations internationales de la PAMI, l’Académie pontificale mariale internationale,  Mgr Gian Matteo Roggio, théologien, Stefano Cecchin, président de la PAMI, et Fabio Iadeluca, criminologue, à Rome en octobre 2020⁣ 6 : Buste à l’effigie du père Giuseppe Giovinazzo, assassiné par la mafia en 1989, dans le sanctuaire de Notre-Dame-de-Polsi (Calabre)⁣ -⁣ Photos : Tommaso Bonaventura (@tommaso.bonaventura) #PourLeMonde⁣ -⁣ #Italie #religion #Ndrangheta」2月12日 3時20分 - lemondefr

ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 2月12日 03時20分


Notre-Dame-de-Polsi, près de Reggio de Calabre, dans le sud de l’Italie, promet au visiteur la rédemption. « Tu descends à Polsi avec tes péchés et tu reviens neuf », ont coutume de dire les initiés. A en croire les plus dévots, la Vierge locale – aussi surnommée « la Reine de la montagne » – accomplit des miracles : elle donnerait des enfants aux femmes stériles, guérirait les infirmes, rendrait la parole aux muets.⁣
Mais d’autres histoires circulent à son sujet, étayées cette fois par des écoutes téléphoniques et des confessions de repentis. L’élite de la ‘Ndrangheta, la Mafia calabraise, a longtemps eu ses habitudes à Polsi. Au cours de « sommets » organisés secrètement dans ce refuge d’altitude, dont les dortoirs comportent environ 250 lits, les chefs de clan ont scellé des alliances, célébré des investitures et ordonné des châtiments.⁣
Les relations, complexes, entre les autorités vaticanes et les pouvoir mafieux ont plus d’un siècle d’âge. Chacun joua son rôle comme ciment social et politique à la suite de l’unité italienne, puis ils furent des alliés de circonstance contre le communisme, un duo oscillant entre connivence et concurrence, yeux fermés et mains tendues. Mais les temps changent. « La position de l’Eglise, en tant qu’institution, a évolué vers plus de fermeté et de cohérence », constate Rossella Merlino, chercheuse à l’université de Messine. Selon elle, le tournant date des années 1980, marquées par de multiples violences, notamment par les assassinats de membres du clergé. Après un long silence, le Vatican s’est enfin aligné sur la prise de conscience de la société civile.⁣
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1-2-3-5 : A Notre-Dame-de-Polsi, en octobre 2020⁣
4 : De gauche à droite : Paolo Canceli, directeur des relations internationales de la PAMI, l’Académie pontificale mariale internationale, Mgr Gian Matteo Roggio, théologien, Stefano Cecchin, président de la PAMI, et Fabio Iadeluca, criminologue, à Rome en octobre 2020⁣
6 : Buste à l’effigie du père Giuseppe Giovinazzo, assassiné par la mafia en 1989, dans le sanctuaire de Notre-Dame-de-Polsi (Calabre)⁣
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Photos : Tommaso Bonaventura (@tommaso.bonaventura) #PourLeMonde⁣
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2021/2/12

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