ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Les attaques récurrentes ont fait de la France le pays européen le plus éprouvé par le terrorisme et du même coup un vaste laboratoire d’observation des conséquences de ces événements sur la société. La principale : « un sentiment de peur pour plus de la moitié des Français », indique l’enquête annuelle « Conditions de vie et aspirations des Français » du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc). Invariablement, c’est ce sentiment qui semble dominer au sein de la population. Et qui a contribué à bouleverser de façon imperceptible certains de nos comportements.⁣ Aujourd’hui, plus personne ne s’étonne d’ouvrir son manteau et son sac à l’entrée des lieux très fréquentés. Les détecteurs de métaux se sont répandus et ne sont plus réservés aux aéroports. Les annonces répétées appelant à la vigilance sont devenues un bruit de fond dans les gares. Les affiches « Vigipirate » et celles qui indiquent la conduite à adopter en cas d’assaut terroriste sont devenues aussi banales que les panneaux des consignes incendie. Et des sirènes de police peuvent suffire à raviver le souvenir des attaques.⁣ Jérôme Fourquet, le directeur du département opinion et stratégies d’entreprise de l’IFOP, parle d’un phénomène de « fait-divertisation » des attentats qui semble diluer leur impact sur la société. « Une partie de la sphère médiatique et de la société a tendance à traiter et à appréhender certaines de ces attaques comme des espèces de faits divers, explique-t-il. Un fait divers, c’est une fatalité : vous faites la mauvaise rencontre au mauvais moment. Vous avez intégré que le risque zéro n’existe pas mais que ça n’arrive pas non plus tous les jours. Notre société semble prendre acte du caractère quasi inévitable de ce type d’attaque. »⁣ -⁣ Photos : Valentin Gillet (@joli_gillet) #PourMleMagazineduMonde (@m_magazine)⁣ -⁣ #terrorisme #securite」11月28日 23時47分