ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 10月16日 22時03分
La salle des fêtes de Tende, où on célèbre d’habitude les mariages et où se tiennent les kermesses, ressemble aujourd’hui à une base militaire. D’ailleurs, les habitants l’appellent désormais « le PC ». Dès 6 heures du matin, des gens engoncés dans des polaires s’activent, transportent des caisses, s’interpellent. Contre les murs, on empile des stocks de papier toilette, d’eau, des cagettes de pommes de terre. Et puis il y a ce bruit des hélicoptères qui recouvre tout, du cri du pilote qui annonce qu’il redescend à vide – « J’ai deux places pour Nice » – aux discussions des femmes qui distribuent le pain du jour.
« C’est à ça que ressemble le monde quand tout s’arrête », a écrit Christophe, un retraité du village, à sa sœur, la première fois qu’il a pu poster une lettre après la tempête. Sans route ni eau courante après les crues dévastatrices qui ont fait au moins 6 morts et 13 disparus dans les Alpes-Maritimes le 2 octobre, le village de Tende, à la frontière avec l’Italie, dépend des ponts aériens pour boire et manger. Encore hagards, les sinistrés s’organisent.
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1 : Philippe (à gauche) est responsable de la gestion des stocks de carburant à Tende.
2 : En hélicoptère, au dessus de Breil-sur-Roya, le 10 octobre.
3-4 : Pierre, dit Soleil, ancien agent d’entretien de la voirie, s’occupe du ramassage des poubelles du village de Tende deux fois par semaine.
5-6 : Le ravitaillement du village arrive par hélicoptère, le 10 octobre. Les habitants s’organisent pour décharger les vivres.
7 : Dans le « PC » qui centralise les services d’urgences, le courrier, les relogements, les repas…
8 : Vue du village de Tende, le 9 octobre.
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Photos : Jeanne Frank (@jeanne_frank) #PourLeMonde
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2020/10/16