ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「En décembre 1895, le capitaine Mouzinho de Albuquerque mettait fin au règne de Ngungunyane. L’empereur qui avait tenu tête aux Portugais depuis son imposant Etat de Gaza, au sud de l’actuel Mozambique, en Afrique australe, fut déporté aux Açores, où il mourut dans l’indifférence, en 1906. De son vivant, il semait la terreur, craint de tous et ne craignant nullement la Couronne portugaise, qui tentait d’asseoir sa domination sur ce vaste territoire face aux appétits des autres puissances coloniales. Le jour de sa capture, les soldats zoulous qui avaient combattu à ses côtés ont crié « Va-t-en, espèce de vautour qui décime nos poules ! ». Dans le bateau qui le conduisait à Lisbonne, où le roi Charles Ier ne se donnerait même pas la peine de le recevoir, l’empereur pleurait. Ainsi nous apparaît Ngungunyane (ou Gungunhane, selon l’orthographe portugaise) dans la dernière partie des "Sables de l’empereur", de Mia Couto. Selon la légende rapportée en introduction du roman, ses restes, transférés au Mozambique en 1985, n’étaient en fait que « des sables recueillis sur le sol portugais ». Si la splendeur et la chute de Ngungunyane sont présentées comme le sujet de cette vaste fresque en trois livres, les figures historiques passent quant à elles au second plan. Car rien n’intéresse davantage l’écrivain – né au Mozambique de parents portugais en 1955 – que le vécu de ceux qui devraient être les spectateurs de l’histoire. - Dans les vieilles rues de l’île de Mozambique, où la présence portugaise date du XVe siècle. Photo : Antonin Lainé/Divergence (@divergenceimages) - #Litterature #MiaCouto #Litterature #MondeDesLivres」1月31日 1時41分 - lemondefr

ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 1月31日 01時41分


En décembre 1895, le capitaine Mouzinho de Albuquerque mettait fin au règne de Ngungunyane. L’empereur qui avait tenu tête aux Portugais depuis son imposant Etat de Gaza, au sud de l’actuel Mozambique, en Afrique australe, fut déporté aux Açores, où il mourut dans l’indifférence, en 1906. De son vivant, il semait la terreur, craint de tous et ne craignant nullement la Couronne portugaise, qui tentait d’asseoir sa domination sur ce vaste territoire face aux appétits des autres puissances coloniales.
Le jour de sa capture, les soldats zoulous qui avaient combattu à ses côtés ont crié « Va-t-en, espèce de vautour qui décime nos poules ! ». Dans le bateau qui le conduisait à Lisbonne, où le roi Charles Ier ne se donnerait même pas la peine de le recevoir, l’empereur pleurait.
Ainsi nous apparaît Ngungunyane (ou Gungunhane, selon l’orthographe portugaise) dans la dernière partie des "Sables de l’empereur", de Mia Couto. Selon la légende rapportée en introduction du roman, ses restes, transférés au Mozambique en 1985, n’étaient en fait que « des sables recueillis sur le sol portugais ». Si la splendeur et la chute de Ngungunyane sont présentées comme le sujet de cette vaste fresque en trois livres, les figures historiques passent quant à elles au second plan. Car rien n’intéresse davantage l’écrivain – né au Mozambique de parents portugais en 1955 – que le vécu de ceux qui devraient être les spectateurs de l’histoire.
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Dans les vieilles rues de l’île de Mozambique, où la présence portugaise date du XVe siècle. Photo : Antonin Lainé/Divergence (@divergenceimages)
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2020/1/31

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