ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Dans le concert de manifestations culturelles qui électrisent l’arrivée de l’automne à Chicago, la Biennale d’architecture, dont la troisième édition s’est ouverte le 19 septembre, apporte un contrepoint à la frénésie spéculative de la foire d’art contemporain autant qu’à la sensualité cosmopolite du festival des musiques du monde. Elle tranche aussi, par l’âpreté critique de son propos, avec la flamboyance de cette ville qui a vu exploser, au lendemain du grand incendie de 1871, une folie architecturale sans équivalent, gorgée de l’afflux libidinal du capitalisme conquérant.  Sous la houlette de sa directrice artistique, Yesomi Umolu, la manifestation aborde l’architecture comme une matière politique et sociale, inextricablement liée à l’urbanisme. A l’heure où Lori Lightfoot, la nouvelle maire, noire et lesbienne, de Chicago, a déclaré que sa ville serait toujours « un havre pour les immigrants et un refuge pour toutes les communautés », le programme de cette année propose de « décoloniser » l’architecture. Et particulièrement celle de Chicago, qui est à l’art du bâti ce qu’Hollywood est au cinéma : un mirage éblouissant, scintillant de l’aura de ses superstars (Louis Sullivan, Mies van der Rohe, Frank Lloyd Wright, Bertrand Goldberg…) et sous-tendu par une puissante idéologie. - MASS Design Group, Hank Willis Thomas, The Gun Violence Memorial Project , 2019. Courtesy of Chicago Architecture Biennial / Kendall McCaugherty. - #ChicagoArchitectureBiennial #Architecture」9月23日 22時17分 - lemondefr

ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 9月23日 22時17分


Dans le concert de manifestations culturelles qui électrisent l’arrivée de l’automne à Chicago, la Biennale d’architecture, dont la troisième édition s’est ouverte le 19 septembre, apporte un contrepoint à la frénésie spéculative de la foire d’art contemporain autant qu’à la sensualité cosmopolite du festival des musiques du monde. Elle tranche aussi, par l’âpreté critique de son propos, avec la flamboyance de cette ville qui a vu exploser, au lendemain du grand incendie de 1871, une folie architecturale sans équivalent, gorgée de l’afflux libidinal du capitalisme conquérant.
Sous la houlette de sa directrice artistique, Yesomi Umolu, la manifestation aborde l’architecture comme une matière politique et sociale, inextricablement liée à l’urbanisme. A l’heure où Lori Lightfoot, la nouvelle maire, noire et lesbienne, de Chicago, a déclaré que sa ville serait toujours « un havre pour les immigrants et un refuge pour toutes les communautés », le programme de cette année propose de « décoloniser » l’architecture. Et particulièrement celle de Chicago, qui est à l’art du bâti ce qu’Hollywood est au cinéma : un mirage éblouissant, scintillant de l’aura de ses superstars (Louis Sullivan, Mies van der Rohe, Frank Lloyd Wright, Bertrand Goldberg…) et sous-tendu par une puissante idéologie.
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MASS Design Group, Hank Willis Thomas, The Gun Violence Memorial Project , 2019.
Courtesy of Chicago Architecture Biennial / Kendall McCaugherty.
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2019/9/23

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