ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 12月27日 03時35分

Décontamination d'un membre d'une équipe médicale ant-Ebola, à Beni, dans la province de Nord-Kivu, le 18 décembre.

Le virus Ebola est de retour en RDC. L’épidémie a tué plus de 350 personnes en cinq mois dans la région déjà meurtrie du Nord-Kivu. Le contexte de violences rend la riposte particulièrement complexe.

Ebola a été découvert en 1976 et a depuis tué près de 13 000 personnes (dont 11 300 en Afrique de l’Ouest, en 2014-2015). L'épidémie préoccupe moins les habitants que les miliciens « massacreurs » venus des profondeurs de la forêt qui encercle la ville.

Pour cette nouvelle épidémie, tout a démarré en mai 2018, avec la contamination d’un paysan du quartier Masimbembe à une trentaine de kilomètres de Beni. Chaque jour, l’homme part cultiver son champ dans la province voisine de l’Ituri. Celui qui espérait ne pas se faire tuer par des miliciens meurt d’Ebola le 11 mai, après avoir contaminé plusieurs membres de sa famille qui succomberont à leur tour.

Depuis, plus de 52 000 personnes ont été vaccinées, dont près de 20 000 à Beni. Mais la prévention ne va pas de soi, car les habitants restent réticents à l’égard de la science.
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Photo : Goran Tomasvic / Reuters (@reuters)
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