ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 1月19日 22時01分


Cela faisait dix ans que Mme Haitiwaji vivait en France. Mais, si son mari et ses filles avaient le statut de réfugiés politiques, elle avait préféré conserver son passeport chinois, pour se garder la possibilité d’aller voir sa famille, sa mère vieillissante.⁣
En ce mois de novembre 2016, Mme Haitiwaji, après avoir hésité, prit un billet d’avion pour la Chine. Quelques jours plus tôt, un homme de la compagnie pétrolière pour laquelle elle travaille l’avait appelée pour lui demander de se rendre en Chine afin de signer des documents administratifs concernant sa retraite anticipée.⁣
Une fois sur place des policiers l’arrêtent et l’emmènent au poste, où commencent les interrogatoires. L’un d’eux brandit bientôt une photo de sa fille aînée, Gulhumar, à une manifestation organisée par l’Association des Ouïgours de France, place du Trocadéro. « Votre fille est une terroriste ! », lance-t-il.⁣
C’est le début des transferts, pieds et poings enchaînés, cagoule sur la tête, d’un centre de détention à l’autre. En deux ans de détention, de lavage de cerveau, dans le froid et la faim, elle allait voir se déployer le système concentrationnaire ciblant sa communauté, les Ouïgours, pour éradiquer sa religion, l’islam, sa pensée, sa culture et sa langue, avant d’être libérée grâce aux pressions de sa famille et aux efforts du Quai d’Orsay. Elle en fait un récit détaillé avec la journaliste Rozenn Morgat, du Figaro, dans Rescapée du goulag chinois (Editions des Equateurs, 200 pages, 18 euros).⁣
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Gulbahar Haitiwaji à son domicile de Boulogne-Billancourt le 18 janvier. Photo : Ed Alcock (@edalcock) / MYOP (@agence_myop) #PourLeMonde⁣
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#Ouigours #Chine #prison


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2021/1/19

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