ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Karabakh est synonyme de retour. L’Azerbaïdjan a vécu les vingt-six dernières années dans une tension vers l’Ouest, vers un territoire perdu et dont la reconquête est à la fois une religion d’Etat et un élan sincère. Au moins 600 000 Azerbaïdjanais ont été chassés du Karabakh au début des années 1990, au cours des nettoyages ethniques croisés survenus en Arménie et en Azerbaïdjan. Nombre d’entre eux rêvent d’y retourner, dans la foulée des récents combats et de la reprise par Bakou d’une grande partie de l’enclave, entérinée par le cessez-le-feu signé le 9 novembre avec Erevan sous l’égide de Moscou.⁣ C’est le cas d'Ulkar Allahverdiyeva, qui habite avec quatre membres de sa famille un taudis de deux pièces dans un faubourg de Bakou. Elle ne lâche pas des mains un cadre dans lequel sont juxtaposées sept photographies. « Mon mari, mon fils et mon neveu », désigne-t-elle du doigt. « Ils ont ensuite pris les armes et combattu. Et ils sont morts. Ce sont des chahids [martyrs]. ». « Nous remercions le président Ilham Aliev pour la victoire et nous attendons l’autorisation de retourner sur nos terres ». La conflictologue Nazrin Gadimova-Akbulut, de l’université Kadir Has d’Istanbul, tempère cependant ces envies de retour au pays: « La plupart des territoires du Karabakh sont fortement minés et les gens ne réalisent pas combien de temps sera nécessaire pour qu’il soit possible d’y vivre totalement en sécurité. Il est urgent d’être prudent. »⁣ -⁣ 1 : Ulkar Allahverdiyeva et sa belle-fille Mehriban Kalbaliyeva regardent des photos souvenirs de leur village. Bakou, Azerbaïdjan, le 14 novembre.⁣ 2 : Dans le quartier de Yeni Yasamal, un faubourg de Bakou.⁣ 3 : Des photos du fils et du mari d’Ulkar Allahverdiyeva, tués en 1993.⁣ 4 : Les rues du faubourg de Yeni Yasama à Bakou, où les maisons sont construites avec des matériaux de récupération.⁣ -⁣ Photos : Maya Baghirova (@copyright_mayabaghirova) #PourLeMonde⁣ -⁣ #Karabakh #Azerbaidjan #Bakou」11月19日 0時34分