ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 10月21日 05時34分
« Pierre Dac ne croyait pas à sa postérité, j’ai voulu prouver le contraire. » Jacques Pessis, légateur universel et biographe de l’humoriste, caressait depuis longtemps l’idée de consacrer une exposition à ce maître de l’absurde qui a marqué la naissance de l’humour contemporain. Son projet a pris forme dans l’écrin du Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MahJ), au cœur d’un hôtel particulier du centre de Paris : « Pierre Dac, du côté d’ailleurs », restitue, jusqu’au 28 février 2021, l’œuvre prolifique et l’engagement citoyen de cet artiste autoproclamé « roi des loufoques », complice de Francis Blanche mais aussi patriote et figure de la Résistance.
Ce qui frappe, en (re)découvrant la vie de Pierre Dac, c’est d’abord son avant-gardisme. Plusieurs exemples en témoignent : dès les années 1930, il produit les premières émissions d’humour à la radio. En 1938, il fonde L’Os à moelle, « organe officiel des loufoques » mais aussi titre engagé, raillant Hitler et Mussolini et les compromis de certains hommes politiques. Dans les années 1950, il invente le « schmilblick », cet objet « qui ne sert absolument à rien et peut servir à tout ». Et en 1965, il se présente à la première élection présidentielle au suffrage universel à la tête du Mouvement ondulatoire unifié, le MOU. « Les temps sont durs, vive le MOU ! », proclamait l’éphémère candidat.
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Pierre Dac et le chansonnier André Gabriello simulant un duel, en novembre 1938.
Photo : Pessis
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2020/10/21