ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「A l’hôpital Mont-Liban, Fadia est appuyée sur le lit de son père, Georges, 80 ans, blessé par la déflagration, alors qu’il se trouvait au volant de son taxi.⁣ « Il a beaucoup saigné, pendant plus d’une heure. J’ai retrouvé des petits billets, de ceux qu’il collecte comme chauffeur de taxi pendant ses courses pendant la journée, tachés de sang, et je les garde en souvenir. A son âge, il doit toujours travailler, est-ce admissible ? Il n’a aucune retraite », dénonce la jeune femme de 39 ans, qui travaille dans un salon de coiffure.⁣ ⁣ Partir, quitter le Liban, Fadia Salameh y songe, révulsée par l’état de déliquescence du pays, « Je n’attends plus rien de ce pays. Je ne veux plus vivre chaque jour en pensant que ceux que j’aime peuvent mourir. Depuis que je suis enfant, j’entends parler de disparus et de morts », dit-elle en référence à la guerre de 1975-1990. « Mais l’idée de laisser mes parents seuls me retient de faire mes valises »⁣ ⁣ L’appartement familial, dans le quartier de l’hôpital Saint-Georges, est sens dessus-dessous, les vitres brisées, les murs fissurés, rapporte-t-elle. « Mais nous sommes vivants. »⁣ Beyrouth, le 7 août⁣ ---⁣ Photo : Dalia Khamissy @daliakhamissy #PourLeMonde⁣ #Liban #lebanon #BeirutBlast」8月8日 16時29分