ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 4月11日 17時00分

Une femme Quechua vote pour les élections présidentielles, à Iquicha, au Pérou, le 10 avril. Le premier tour a été largement remporté par la populiste Keiko Fujimori, 40 ans et fille de l’ancien autocrate emprisonné pour corruption et violations des droits de l’homme, avec 39 % des voix. Sa formation, Force populaire, frôle la majorité parlementaire, avec une soixantaine d’élus (sur 130), selon des estimations. Lors du second tour du scrutin, le 5 juin, elle affrontera Pedro Pablo Kuczynski, 77 ans, dit « PPK » (centre droit), qui a obtenu 21 % des suffrages. Comment prendre ses distances avec le père, l’autocrate Alberto Fujimori, 77 ans, président du Pérou entre 1990 et 2000, sans pour autant renoncer à son héritage, à son capital symbolique ? Une semaine avant le premier tour, lors du seul débat télévisé entre les candidats à la présidence, une déclaration de Mme Fujimori a surpris : « Plus jamais un 5 avril », date du coup de force par lequel son père a dissous le Congrès et s’est arrogé les pleins pouvoirs, en 1992. Elle a signé une profession de foi où elle s’engageait à respecter les libertés et l’Etat de droit, répondant ainsi aux principales objections contre sa candidature. Alberto Fujimori purge une peine de vingt-cinq ans de prison pour violations des droits de l’homme et corruption.
-- A Quechua indigenous woman casts her vote during general elections in Iquicha, Peru, Sunday, April 10, 2016. With the daughter of Peru's jailed former strongman the runaway favorite to get the most votes in Sunday's election, all eyes are on the race for second place and the right to face Keiko Fujimori in an expected presidential runoff. Also up for grabs on Sunday are all the seats in Peru's congress.
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Photo : Rodrigo Abd @ap.images
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